Exercices La comédie au XVIIe siècle : L'École des femmes, Molière
Prépare-toi à progresser en Français avec ces exercices niveau 5ème : "La comédie au XVIIe siècle : L'École des femmes, Molière". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
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« AGNÈS :
Mariez-moi donc promptement 1, je vous prie.ARNOLPHE :
Si vous le souhaitez, je le souhaite aussi,
Et pour vous marier on me revoit ici.AGNÈS :
Est-il possible ?ARNOLPHE :
Oui.AGNÈS :
Que vous me feriez aise !ARNOLPHE : Oui, je ne doute point que l’hymen 2 ne vous plaise.
AGNÈS :
Vous nous voulez nous deux…ARNOLPHE :
Rien de plus assuré.AGNÈS :
Que, si cela se fait, je vous caresserai !ARNOLPHE : Hé ! la chose sera de ma part réciproque.
AGNÈS :
Hélas ! que je vous ai obligation
Et qu’avec lui j’aurais de satisfaction !ARNOLPHE : Avec qui ?
AGNÈS :
Avec… Là…ARNOLPHE :
Là… Là n’est pas mon compte.
À choisir un mari vous êtes peu prompte.
C’est un autre, en un mot, que je vous tiens tout prêt,
Et quant au monsieur, là, je prétends, s’il vous plaît,
Dût le mettre au tombeau le mal dont il vous berce,
Qu’avec lui désormais vous rompiez tout commerce ;
Que, venant au logis, pour votre compliment,
Vous lui fermiez au nez la porte honnêtement ;
Et, lui jetant, s’il heurte, un grès3 par la fenêtre,
L’obligiez tout de bon à ne plus y paraître.
M’entendez-vous, Agnès ? Moi, caché dans un coin,
De votre procédé je serai le témoin.AGNÈS :
Las ! il est si bien fait ! C’est…ARNOLPHE : Ah ! que de langage !
AGNÈS :
Je n’aurais pas le cœur…ARNOLPHE : Point de bruit davantage.
Montez là-haut.AGNÈS :
Mais quoi ? voulez- vous… ?ARNOLPHE : C’est assez.
Je suis maître, je parle ; allez, obéissez. »1 Rapidement.
2 Mariage.
3 Type de roche.Molière, L’École des femmes, acte II, scène 5, 1662
Expliquez le malentendu causé par la première réplique : « Mariez-moi donc promptement, je vous prie. »
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Quels sont les deux objectifs de la comédie depuis l’Antiquité ?
Évaluation
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« HORACE lit.
Je veux vous écrire, et je suis bien plus en peine par où je m’y prendrai. J'ai des pensées que je désirerais que vous sussiez1 ; mais je ne sais comment faire pour vous les dire. […] Je sens que je suis fâchée à mourir de ce qu'on me fait faire contre vous, et j’aurai toutes les peines du monde à me passer de vous. Peut-être qu’il y a du mal à dire cela ; mais enfin je ne puis m'empêcher de le dire, et je voudrais que cela se pût faire sans qu'il y en eût. On me dit fort que tous les jeunes hommes sont des trompeurs, qu'il ne les faut point écouter, et que tout ce que vous me dites n'est que pour m’abuser ; mais je vous assure que je n’ai pu encore me figurer cela de vous, et je suis si touchée de vos paroles, que je ne saurais croire qu'elles soient menteuses. Dites-moi franchement ce qu’il en est : car enfin, comme je suis sans malice, vous auriez le plus grand tort du monde si vous me trompiez ; et je sens que j'en mourrais de déplaisir.ARNOLPHE, à part.
Ho ! chienne !HORACE
Qu'avez‑vous ?ARNOLPHE
Moi ? rien. C'est que je tousse.Molière, L’École des femmes, Acte III, scène 4, 1662
1 Sachiez
Quels sentiments Agnès déclare-t-elle à Horace dans sa lettre ? Justifiez votre réponse en citant le texte.