De quoi Gargantua parle-t-il dans cet extrait du chapitre XIII ? Relevez deux caractéristiques du style employé.
« – Je me torchai ensuite, dit Gargantua, d’un couvre-chef, d’un oreiller, d’une pantoufle, d’une gibecière, d’un panier (mais oh le mal plaisant torche-cul !), puis d’un chapeau. Et notez que parmi les chapeaux, certains sont faits d’un poil ras, d’autres de fourrure, de velours, de taffetas, de satin. Le meilleur de tous est celui qui est couvert de poils. Car il permet une très bonne absorption de la matière fécale. Puis je me torchai d’une poule, d’un coq, d’un poulet, de la peau d’un veau, d’un lièvre, d’un pigeon, d’un cormoran, du sac d’un avocat, d’une barbute, d’une coiffure, d’un leurre. Mais, pour conclure, je dis et maintiens qu’il n’existe pas de meilleur torche-cul qu’un oison au duvet abondant, à condition qu’on lui tienne bien la tête entre les jambes. Vous pouvez me croire sur l’honneur. Car vous sentez alors au trou du cul une volupté extraordinaire, tant par la douceur de ce duvet que par la chaleur tempérée de l’oison, qui se répand facilement dans tout le boyau du cul ainsi que dans les intestins, jusqu’à la région du cœur et du cerveau. »